Le 15 mars, les étudiants délaisseront les bancs de la fac le temps d’un scrutin, ils ont entre 18 et 25 ans et s’apprêteront pour certains à voter pour la première fois !
« Encourager les étudiants à exercer leurs droits »
On entend souvent dire que les jeunes boudent la politique, mais qu’en pensent les principaux intéressés ? Pour connaître leurs ressentis, je suis parti à la rencontre du syndicat de l’Union Nationale des Étudiants de France (UNEF). Reçu par la jeune militante Mayke Fustier, je sens tout de suite dans sa voix qu’elle a un tout autre avis sur le sujet. En effet, pour elle « si les jeunes ne se sentent pas concernés par les élections, c’est que la politique se désintéresse des jeunes ». C’est là où le syndicat étudiant prend tout son sens, car à l’instar des syndicats de salariés très médiatisés, il occupe aussi une place importante dans le champ politique français. L’UNEF, qui compte aujourd’hui plus de 90 adhérents, est installé à la fac de lettres située sur le boulevard Gergovia. L’association épaule notamment les étudiants par le biais d’informations concernant leurs droits. Mais l’UNEF ne s’arrête pas là puisqu’elle a aussi pour vocation de défendre les étudiants, que ce soit individuellement ou collectivement. Enfin, elle organise la solidarité entre étudiants à travers des festivals ainsi que des bourses solidaires. En somme, des missions similaires à celles des « principaux syndicats » français.
Des amphis jusqu’aux urnes…
Le syndicat profite des élections pour faire connaître les revendications des étudiants. Comme les municipalités n’ont pas comme compétence la gestion des universités, les demandes s’axent plus sur le logement, la mobilité ou encore la sécurité. Sur ce point, Mayke insiste : « nous sommes une population spécifique avec des besoins spécifiques ». En effet, être étudiant signifie avant tout étudier, et cela implique pour la plupart qu’ils ne perçoivent aucun revenu. « En participant au fonctionnement de la société, les jeunes ont une voix à faire valoir » explique la militante. Pour permettre aux étudiants d’y voir plus clair durant la période de campagne et de se créer une opinion en fonction de leurs attentes, le syndicat a effectué la démarche suivante : interpeller toutes les listes sur la question de la jeunesse. Et les candidats se prêtent au jeu puisque cinq des sept candidats avaient déjà répondu aux sollicitations du syndicat lors de notre interview. Pour connaître la réponse des différentes listes, il suffit de se rendre sur le compte Facebook du syndicat : https://www.facebook.com/unefclermontauvergne/.
Alors que l’UNEF conclut en ajoutant qu’il faut « s’emparer de ces moments forts de démocratie », nous verrons si les étudiants suivront ce conseil en se mobilisant devant les urnes ce dimanche.
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