« Avec septembre qui débute, je ne sais pourquoi je suis prise, comme chaque année, d’une sorte de frénésie. Je ressens l’irrésistible besoin de tout nettoyer dans ma maison, de tout ranger au point de gâcher les derniers instants que je pourrais partager avec mes enfants étudiants qui vont bientôt s’éloigner. Ils me disent que je suis très pénible. Et je les comprends. Mais depuis mon enfance, j’ai la sensation que tout dans la vie est éphémère, que la mort est au bout du chemin. Je vis avec l’angoisse qu’il leur arrive quelque chose de tragique… Loin de moi. »
L’annonce d’un renouveau
Ce que vous décrivez ressemble à un rituel qui a pour but de conjurer votre angoisse de la mort. Ou, l’angoisse de perdre. De quitter vos proches en cette fin de vacances par exemple. Le mécanisme est le même. Vous dites, vous-même, que depuis votre enfance vous avez conscience de l’éphémère.
Mais vous pourriez tout aussi bien y détecter une pulsion de vie. Nettoyer la maison de fond en comble, se lancer dans un grand « ménage de printemps », c’est aussi le signe annonciateur d’un renouveau …
En ce qui concerne votre angoisse actuelle, pourquoi n’essayez-vous pas de lui donner un sens positif ? Plutôt que de vous désoler du prochain départ de vos enfants, ce qu’un parent peut ressentir comme un déchirement, pourquoi ne parlez vous pas, d’ores et déjà, du moment de vos retrouvailles ?
Au lieu de vivre juste dans l’angoisse, vous pouvez peut-être aussi vivre avec ce bel espoir…
C’est de loin votre plus belle chronique. Merci de nous éclairer ainsi et de mettre de l’optimisme dans cette période charnière de la rentrée.
Merci Highjumper de votre fidélité et bravo pour votre perspicacité. KM