Accueil » Chroniques » Mes saintes séries
Mad men- photo D.R.
Chroniques

Mes saintes séries

Que fait un cinéphile privé de son habituelle substance ? Et si, pour une fois, il portait son regard critique sur le petit écran où s'entassent les séries. De bonne ou moins bonne qualité.

En ces temps de fermeture des salles de cinéma, le cinéphile que je suis s’est lancé dans une aventure qui consiste à découvrir d’autres formes de fictions qui rappellent les fameux films à épisodes, datant des débuts de l’ère cinématographique. Il s’agit des séries que l’on peut voir sur nos écrans de télévision, bien utiles en ces jours « tristouillets ». Première impression positive, certaines d’entre elles peuvent aisément rivaliser avec les films de cinéma, tant par leurs scénarios que par leur mise en scène.

Un modèle du genre

Mad men est d’une grande qualité et peut figurer parmi les meilleures séries que nous avons sélectionnées. Il s’agit des aventures du personnel d’une agence de publicité, arriviste au possible, avec ses défauts et aussi ses amours, ses lâchetés et ses compromissions. Les  cinq saisons de Mad men nous font voyager dans le temps, depuis les années 60, à travers un personnage central incarné par l’excellent Jon Hamm, entouré de collaborateurs et collaboratrices ayant tous des buts différents. La réalisation est de grande qualité, tant par les couleurs très élaborées que par les idées de mise en scène. L’entreprise  est due à Matthew Weiner, scénariste et producteur qui a eu un mal fou à vendre son œuvre, aujourd’hui considérée comme un modèle du genre.

L’amitié n’a pas d’âge

La méthode Kominsky- photo D.R.

Pour rire et vraiment se distraire, La méthode Kominsky réjouira surtout les seniors qui vont se retrouver en compagnie de Michael Douglas et Alan Arkin, incarnant respectivement Sandy et Norman qui traverseront les hauts et les bas de la vie avec humour et dignité, et aussi quelques problèmes de prostate. Ils nous rappelleront que l’amitié n’a pas d’âge. Ce délicieux bijou a remporté deux Golden globes, récompense largement méritée.

Tout en nuances

Plus en rapport avec une triste actualité, Fauda ( le chaos en arabe) est une série israélienne portée à bout de bras par Lior Raz et son co-scénariste Avi Issacharoff. Inquiets du sort de leur œuvre, ils l’ont montrée à des interlocuteurs de tous bords et tous l’ont aimé. Leur but: fuir le manichéisme par une myriade de personnages nuancés, dépasser les haines des deux camps, mélanger le bien et le mal. Par ces parti-pris Fauda a réussi à faire un carton dans un pays crispé par tout ce qui se rapporte à ce conflit qui ne dure que trop… Il faut dire aussi que cette série est bourrée d’action, de surprises et que les deux langues parlées, hébreu et arabe, se mélangent avec intelligence..

En ce moment, je découvre Better call Saul qui est une sorte de complément à Breaking bad. Les auteurs ayant choisi de faire d’un des personnages de la prestigieuse aînée, l’anti héros de ce prequel. Et là, ils ont mis dans le mille. L’avocat marron Saul Goodman vit de nouvelles aventures qui allient humour, action et aussi psychologie…Six saisons pour tuer définitivement notre vie de confinés.

Bon mois de mai à vous toutes et tous et, à très prochainement ( ?), dans les salles.

Plus petit, l’écran- photo D.R.

 

À propos de l'auteur

Roger Herzhaft

Né à Strasbourg, il a exercé la profession d'opticien, passionné depuis toujours par le 7ème Art. Arrivé à Clermont-Ferrand en 1992, il fonde alors le "Cercle des Amis du cinéma" qu'il dirigera jusqu'en 2016,en tant que président. A animé ‌des émissions de télé et radio sur Clermont-Première, Radio Nostalgie et Radio France Bleu Pays d'Auvergne. Il aime en particulier le Western, Hitchcock, Truffaut, Steven Spielberg.

Commenter

Cliquez ici pour commenter

Sponsorisé

Les infos dans votre boite

Sponsorisé