Quelque chose a changé ce matin… Quelque chose de parfaitement palpable et identifiable. Hier, les rues de la ville étaient presque vides, l’espace peu occupé. Et j’ai cherché, en vain, une baguette de pain et un journal. Aujourd’hui, rien de tout cela… C’est reparti pour un tour, comme si les vacances n’avaient été qu’une illusion…
Devant la machine à café
Il fallait bien que cela arrive. Et si l’on s’en va, c’est évidemment pour mieux revenir. On se quitte et l’on se retrouve. Le seul tort des vacances est d’être trop courtes mais c’est peut-être pour cela, aussi, qu’on les apprécie.
Ce matin, donc, retour au bureau. Avec une première étape obligée devant la machine à café. Et d’inévitables conversations. « Tu as fait quoi ? », « tu étais où ? », « c’était bien ? », « raconte »… Ou encore quelques remarques désobligeantes « tu n’es pas trop bronzé(e ) ». Ce à quoi il faut rétorquer sans se démonter : « et toi, tu as l’air fatigué(e )». Les retours sur les vacances, désormais évanouies, font partie des passages obligés, des incontournables civilités.
La vie sociale et professionnelle reprend son cours. Aussi brutalement qu’elle avait été interrompue. Et aux côtés de l’ordinateur, les dossiers ne vont pas tarder à s’empiler…Ah, voilà le patron qui vient faire le « tour du propriétaire » et saluer aimablement le personnel. Lui, cela se voit, a pu partir au soleil et apparemment, il en a bien profité…Sa visite pourrait bien signifier : « il va falloir s’y remettre et retrousser les manches… » Pas facile, pourtant, de démarrer au quart de tour lorsqu’on fonctionne comme un diesel.
Même le tramway
Quelque chose a changé ce matin : la circulation automobile a repris bon train et, au carrefour du coin, les premiers bouchons se manifestent. On les avait presque oubliés. Plus difficile aussi de trouver une place de stationnement. Les horodateurs vont pouvoir se goinfrer après une période relative de jeûne. Même le tramway, longtemps à l’arrêt pour causes de travaux, a repris du service. Bref, ce matin, tout le monde paraît au garde-à-vous.
Quitter aussi les espadrilles ; remettre une veste. Ne pas oublier la tablette, le téléphone portable, emmener le cartable ou le porte-document. Prendre la direction du bureau, de la boutique, de l’atelier… Et se dire qu’il y aura quand même des week-ends d’ici les prochaines vacances…
Commenter