Les victimes de la crise sanitaire, et des décisions qu’elle engendre, sont nombreuses. Indéniablement, les étudiants, isolés du fait de la fermeture des universités, en font partie. Pour beaucoup, les journées entières passées devant un écran sont devenues insupportables et, dans le même temps, la précarité a explosé. Le manque d’accès au logement, les pertes d’emploi et l’offre de restauration discontinue et insuffisante pour les étudiants restés en cité U font partie du décor actuel qui débouche, hélas, sur un grand nombre de cas de détresses psychologiques. Ainsi dans la seule région Auvergne-Rhône-Alpes, trois étudiants ou étudiantes se sont suicidés dans le courant du mois de décembre. Pour d’autres, les dégâts psychiques sont considérables.
Une génération sacrifiée ?
Devant la situation actuelle, la Fédération des Etudiants d’Auvergne, la Maison des Solidarités et l’Unef Auvergne ont décidé d’une action ce jeudi 21 janvier à Clermont. Les différentes organisations réclament, entre autre, la reprise des cours en présentiel avec un réel protocole sanitaire et des moyens pour les mettre en place, le recours gratuit à des psychologues, assistantes sociales et personnel médical pour aider les étudiants en détresse et une revalorisation des bourses sur critères sociaux et des aides personnalisées au logement pour ceux touchés par la précarité. « Nous ne tolérons pas d’être la génération sacrifiée » expliquent les initiateurs de cette action qui se déroulera dans les différentes villes universitaires de la région Auvergne-Rhône-Alpes, c’est-à-dire, en plus de Clermont, Lyon, Saint-Etienne, Grenoble et Chambéry. En ce qui concerne le rassemblement clermontois, il aura lieu à 12h30 à l’arrêt université du tramway, sur l’esplanade de l’école de droit. En parallèle de la mobilisation, une distribution de colis alimentaire est prévue afin d’alerter sur la précarité des étudiants.
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