Le voyage musical se poursuit pour Le Sacre du Tympan, le big band de jazz, créé en 1998 par Fred Pallem, à la fois bassiste, chef d’orchestre, arrangeur et compositeur. 2018 a marqué une nouvelle étape de cet itinéraire avec la sortie de L’odyssée, un album dont l’inventivité n’a d’égale que l’efficacité et qui entraîne l’auditeur dans un voyage sonore en terres mystérieuses.
Une alchimie jubilatoire
L’univers esthétique de Fred Pallem est rempli de références cinématographiques. Elles sont indéniablement à la source de cette Odyssée où s’entrelacent les ambiances, les images et les sonorités. Dans une sorte d’alchimie jubilatoire, le compositeur fait naître les bandes originales de films des années 60-70 qui n’existent pas. Et c’est comme si les histoires, pourtant, défilaient sous nos yeux… Travelling avant, plan séquence, plan américain, champ, contre champ, séquences, le tout construit avec audace et gourmandise, au fil des notes, des partitions, du rythme, des instruments.
Avec un orchestre à cordes
Pour mener à bien ces nouvelles aventures, le Sacre du Tympan s’est adjoint les services d’un orchestre à cordes. L’effet est superbe, multipliant ainsi les effets dramatiques et les atmosphères équivoques. Les cuivres rutilants contrastent avec la tension des violons, le groove d’une basse joue avec les cordes menaçantes. Il y a du tumulte et de l’apaisement, de la frénésie et de l’inquiétude, de la facétie et de la mélancolie. Tour à tour, l’Odyssée oscille entre quête de sens et péril de mort, nostalgie et suspense, aventure et érotisme dans une sorte de fantaisie labyrinthique parfaitement maîtrisée.
Jeudi 3 octobre à 20h30 à la Maison de la Culture, salle Jean-Cocteau. Présenté par la Comédie de Clermont scène nationale.
Commenter