Le 8 mars est bien la Journée internationale des droits des femmes et non la Journée de la femme, faut-il, une fois de plus, le rappeler. La notion de droit prend tout son sens, quand on se penche sur l’origine de cette journée qui remonte au début du XXe, siècle alors que des femmes manifestaient en Europe et aux Etats-Unis pour réclamer le droit de votre et de meilleures conditions de travail. C’est lors de l’Année internationale de la femme, en 1975, que l’Organisation des Nations Unies a commencé à célébrer la Journée internationale des femmes, le 8 mars, qui se veut une journée de mobilisation des pouvoirs publics, des associations et des partenaires sociaux pour rappeler que l’égalité femmes/hommes est une priorité dans la société. Après presque 50 ans de mobilisation, il y a encore beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre cette notion de droit à l’égalité, au point que des associations, collectifs et autres syndicats en appellent à « un 8 mars toute l’année ».

Appel à la grève féministe

La Journée internationale des droits des femmes a progressivement muté en journée de lutte pour les droits des femmes avec des actions un peu plus radicales, pour mieux dénoncer la lenteur d’une nécessaire évolution sur un certain nombres de sujets. A l’appel du collectif 8 Mars toute l’année et de la majorité des syndicats, ce 8 mars 2023 sera marqué, à Clermont, par un appel à la grève féministe avec un rassemblement prévu à 15h40 secteur préfecture, puis une AG féministe et non-mixité à la Maison du peuple de Clermont, suivie d’une manifestation place de la Liberté à 18h. Dans la lignée de la mobilisation contre la réforme des retraites, ce rassemblement aura pour but de dénoncer les inégalités de traitement que ce soit lors du calcul des retraites ou des négociations salariales.

Portraits de femmes

Plus calme,  une exposition éphémère (élaborée en lien étroit avec la déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité (DDETS) et le réseau France active) est présentée au sein même de la préfecture du Puy-de-Dôme boulevard Desaix. L’exposition est composée de 4 portraits mettant en avant l’entrepreneuriat féminin retraçant les parcours, les formations et les projets professionnels. Sont mises en avant, Laure et Clémence créatrices du tiers lieux culturel Les Vinzelles à Volvic, Murielle ex infirmière reconvertie en dirigeante d’exploitation agricole, productrice de viande bovine, Stella créatrice d’une marque auvergnate de produits cosmétiques naturels et Justine co-gérante d’une société événementielle spécialisée dans les feux d’artifices.
À la mairie de Clermont, ce sont deux expositions qui sont présentées jusqu’au 17 mars : Angélique Du Coudray, pionnière Sage-Femme retraçant la vie de cette clermontoise née en 1714, au sein d’une famille de médecins qui exerça 16 ans en tant que sage-femme à Paris avant de revenir en Auvergne en 1754 pour  former les « matrones » qui pratiquaient les accouchements dans les campagnes. Engagées quant à elle, regroupe des gravures et des peintures de femmes réalisées par des élèves de premières du Lycée Blaise Pascal.
Et pour clore la journée, le Cinéma  CGR Les Ambiances propose à 20h , une projection-débat autour du film de Béatrice Pollet Toi non plus tu n’as rien vu, histoire de Claire, avocate et mère de deux petites filles qui accouche seule chez elle, avant d’abandonner son nouveau-né sur une benne à ordures. À son mari, à sa meilleure amie qui va assurer sa défense, à son entourage, elle répète qu’elle ignorait être enceinte.