Aperçu dans la rue, une annonce qui m’a fait sourire car elle précise que les garages à louer sont destinés « aux petites voitures ». Précision qui m’a donné l’envie d’aller voir de plus près ces fameux petits garages dont la porte d’entrée, au pif, était prévue pour accueillir des voitures de 1,50 m à 1,60 m maximum en laissant à peine la place à gauche pour qu’un conducteur mince puisse s’en extraire.
Elles ne rentrent plus!
Dans les années 50 ou 60 lorsqu’ils ont été construits, c’était la largeur moyenne d’une voiture. Une Renault 4 L ou Renault 8 mesurait 1,49 m de large. En 50 ans, les voitures se sont élargies de près de 25 cm. Une Clio avoue aujourd’hui 1,73 m et une 1300/1500 plus de 1,80 m. Et encore sans les rétroviseurs. Effaré, j’ai vérifié la largeur de mon cabriolet, rétros dépliés : 2,07 m ! Ces garages n’étaient pas un cas isolé. En me baladant dans des quartiers construits dans les années 60/70, je me suis rendu compte que la majorité des voitures actuelles ne rentrent plus dans les garages et qu’elles avaient le plus grand mal à manœuvrer dans les parkings de copropriétés aux rampes étriquées.
Exercice périlleux et de haute voltige
Bien sûr, on me rétorquera qu’aujourd’hui, les rétroviseurs se replient. Mais c’est justement en manœuvrant dans un parking ou un garage qu’on en a le plus besoin. Il y a peu dans un parking souterrain j’ai dû manœuvrer 5 à 6 fois pour me glisser au centimètre près entre deux piliers de béton maculés de peinture de carrosseries qui avaient frotté. Je ne vous parle pas du parking de l’aéroport de Clermont Aulnat dont les places sont si étriquées, qu’on s’en tire toujours avec des coups dans la carrosserie après s’y être garé. Je n’imagine pas un seul instant que les voitures vont s’ »étroitiser » dans l’avenir, ni que des propriétaires de pavillon ou d’immeubles vont démolir les parkings pour pouvoir rentrer leur véhicule. Ils le laisseront à la porte du garage !
PS : le titre de l’article est un clin d’œil à la magnifique chanson de Charles Trenet écrite en 1956. On sait que « le Fou chantant » adorait les jeux de mots. Cette chanson n’y échappait pas avec une double lecture qui parle d’un certain André.
Bonjour Patrice Vergés, Merci pour cet article sur un sujet aussi « caché ». Je réside à la Glacière, j’ai un garage dans lequel je ne rentre pas ma clio, impossible (immeuble construit dans les années 70). Quant aux garages souterrains, publics entre autres, l’accès à celui du Marché Saint-Pierre mérite de s’appliquer et d’avoir le compas dans l’œil, et de pas se louper ensuite entre les piliers béton. Enfin pour « loger » un maximum de véhicules, la conception des places de stationnement (quasiment partout) prend en considération la largeur des véhicules, oui, mais portes fermées ! Et qui paye les rayures et les « pets » ce ceux qui ouvrent leurs portes sans faire, disons, attention… ? D’où ma recommandation de se garer en long ou d’occuper 2 places, à cheval sur une bande blanche (Serait-ce incivique ou légitime, moi je revendique la légitimité et surtout mon portefeuille ! ). Belle semaine, Cordialement, Alain (N.B. : pourquoi une photo D.R. alors qu’une photo Patrice Vergés. eut été facilement réalisable et avec un auteur identifié… ?!)
Patrice, Bonjour ! Il ne faut pas oublier non plus la gymnastique du conducteur qui, entrant directement dans le garage, s’y retrouvait coincé, faute de pouvoir ouvrir les portières !