Au moment du débat national et des Etats généraux sur la bioéthique (jusqu’au 7 juillet), en vue de la révision des lois de bioéthique, Au Bar des Sciences propose une conférence Ethique et santé qui tombe à point nommé. Elle permettra d’aborder des questions comme les avancées de la recherche dans les domaines de la reproduction, des cellules souches, des dons d’organes, de la procréation (PMA, GPA), de la fin de vie, mais aussi de l’intelligence artificielle, des robots, des objets connectés et de la façon d’être du médecin face à la personne soignée. Animée par Clément Mathonnat, économiste, secrétaire général de l’association Au Bar des Sciences, elle réunira Jean-Etienne Bazin, médecin anesthésiste-réanimateur au CHU Clermont-Fd, également co-directeur de l’Espace Régional d’Ethique Auvergne Rhône Alpes, et Bertrand Nouailles, professeur de philosophie.
Le sens de l’éthique et la modernité
Chaque acte ou décision dans la pratique médicale fait appel au sens de l’éthique. Stigmatisée par quelques grands sujets médiatisés comme « la fin de vie », « l’obstination déraisonnable » ou la « procréation médicalement assistée », cette réflexion peut intervenir plus quotidiennement à propos du « consentement aux soins », de « l’annonce d’une complication » ou de la « compétence du soignant ». C’est toute une façon d’être du médecin face à la personne soignée qui doit être analysée. L’attitude « paternaliste » du médecin du XXe siècle, évolue vers un positionnement fondé sur des valeurs. Cette notion de valeur prend tout son sens dans un système économique reposant sur la rentabilité, où le management ne tient pas compte de la valeur humaine du soin. Valeurs également sérieusement remises en cause par les progrès des bio-techno-sciences qui nous promettent à court terme une médecine « robotisée » donc déshumanisée, n’ayant dès lors plus besoin de l’éthique comme guide.
Hippocrate, un film en première partie
En première partie de soirée sera projeté le film de Thomas Lilti Hippocrate, avec Jacques Gamblin, réalisé en 2014. Benjamin va devenir un grand médecin, il en est certain. Mais pour son premier stage d’interne dans le service de son père, rien ne se passe comme prévu. La pratique se révèle plus rude que la théorie. La responsabilité est écrasante, son père est aux abonnés absents et son co-interne, Abdel, est un médecin étranger plus expérimenté que lui. Benjamin va se confronter brutalement à ses limites, à ses peurs, celles de ses patients, des familles, des médecins, et du personnel. Son initiation commence.
Mardi 24 avril à 18h30 au cinéma Le Rio, 178 rue Sous-les-vignes à Clermont.
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