La Coupe du Monde de rugby, qui étire son calendrier au Pays du Soleil Levant, ne semble pas, pour le moment, susciter d’enthousiasme sur le vieux continent, qui a vu naître la discipline. Les horaires de diffusion des rencontres ne sont sans doute pas étrangères à cette relative indifférence qui entoure l’événement. Mais surtout les matchs se révèlent si disproportionnés qu’il faut vraiment être un fou du ballon ovale pour se lever à l’aube ou interrompre ses matinées de travail…
Vivement les quarts
Voir l’Afrique du sud donner la fessée à la Namibie ou l’Australie corriger l’Uruguay révèle les limites d’une compétition où les petits ne risquent pas de faire de l’ombre aux gros, où l’ordre établi n’a aucune chance d’être bousculé, où la hiérarchie semble inexorablement figée. Il y eut bien quelques affiches croustillantes, à l’image d’un Australie-Galles ou d’un Japon-Irlande, mais elles se révèlent rarement déterminantes pour la qualification. Les audiences enregistrées jusqu’ici par TF1- à l’exception des matchs de l’équipe de France- témoigne de ce manque d’engouement. En réalité, la Coupe du Monde de rugby ne débutera vraiment qu’en quart de finale. Il ne restera alors que sept rencontres à disputer. Cela fait peu…
Pour couronner le tout, voilà qu’un typhon malicieux emporte avec lui le « crunch », la fameuse affiche Angleterre-France, et que l’Italie est éliminée sans pouvoir disputer ses chances jusqu’au bout. Les organisateurs n’avaient pas prévu de plan B.
Bonhomme de chemin
Pendant ce temps, le Top 14 poursuit son bonhomme de chemin, ce qui, évidemment, ne fait qu’ajouter à la confusion. Ainsi ce dimanche, l’ASM Clermont Auvergne se déplace-t-elle à Bordeaux pour une affiche, d’ailleurs, prometteuse. On imagine évidemment peu le championnat de Ligue 1 se poursuivre en pleine Coupe du Monde de football… mais le rugby, lui, a inventé cette remarquable dualité. Les choses ne tournent pas vraiment rond dans le « petit monde » de l’ovale. Mais c’est peut-être la forme du ballon qui veut ça…
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