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Bécassine de Bruno Podalydès.
Chroniques

Deux perles estivales

"Bécassine" de Bruno Podalydès et "The cakemaker" d'Ofir Raul Graizer ont bien lancé l'été sur les grands écrans. Bien mieux que l'évitable "Jurassic World"...

Plutôt que de digresser sur le dernier opus de  Jurassic world qui débute assez bien mais qui s’écroule proprement au bout de trois quart d’heure, avec un déluge d’images numériques qui rendent le spectateur totalement abruti, occupons nous de souligner les bonnes surprises de ce mois de juin, prélude à un été que l’on nous annonce brûlant. A part, bien-sûr, dans les salles de notre ville, où il est conseillé de se munir de pulls, écharpes et chaussettes de laine pour éviter d’aller illico aux soins intensifs car la climatisation mal réglée pourrait se nommer la « Clim’ contre l’humanité »

Jafar Panahi,metteur en scène iranien, qui ne peut retourner dans son pays où il est interdit de séjour, nous livre un film qui est une sorte de road-movie destiné à nous montrer l’Iran tel que le touriste Lambda ne le verra jamais. Tantôt émouvant, tantôt inspiré, ce film intitulé  Trois visages, se révèle intéressant à plus d’un titre, bien qu’il soit plus un documentaire qu’une fiction.

Deux films merveilleux à déguster

The cakemaker.

Signalons deux merveilles. La première nous est offerte par Bruno Podalydès. Bécassine, en effet, mérite mieux que l’accueil chagrin que lui a  réservé une certaine critique. La seconde, The cakemaker, est un film israëlien qui vaut le détour .

Notre chère Bécassine revit donc sous les traits d’Emeline Bayart qui crève l’écran par son jeu décalé et drolatique. Elle va connaître une grande aventure en devenant servante chez des châtelains désargentés, manipulés par un escroc qui parodie Pierre Brasseur, incarné par le réalisateur Bruno Podalydès. Tout est absolument charmant dans ce film et l’on apprécie sans modération le mélange de gags et de poésie qui caractérise ses films précédents. Enfin, le plaisir de sortir du cinéma avec le sourire est un luxe qui n’a pas de prix.

The cakemaker  d’Ofir Raul Graizer, co-production germano-israëlienne, narre l’histoire d’un pâtissier allemand qui a une liaison avec un homme d’affaire israëlien. Celui-ci décède suite à un accident.Le pâtissier va partir en Israël pour connaître l’environnement de son ancien amant. Il va retrouver son ex-épouse qui tient un restaurant et des liens vont se tisser entre eux, malgré les religieux qui vont s’employer à détruire cette union. Audacieux, très bien réalisé à l’aide de plans fixes qui font penser à Rohmer, ce « Pâtissier » vous mettra l’eau à la bouche.

A bientôt

L’auteur de cette chronique tient à vous remercier pour votre fidélité à 7 Jours à Clermont, à ses chroniques et vous souhaite un bel été …Au cinéma, bien sûr, d’où il continuera à exprimer ses amours et désamours estivaux

À propos de l'auteur

Roger Herzhaft

Né à Strasbourg, il a exercé la profession d'opticien, passionné depuis toujours par le 7ème Art. Arrivé à Clermont-Ferrand en 1992, il fonde alors le "Cercle des Amis du cinéma" qu'il dirigera jusqu'en 2016,en tant que président. A animé ‌des émissions de télé et radio sur Clermont-Première, Radio Nostalgie et Radio France Bleu Pays d'Auvergne. Il aime en particulier le Western, Hitchcock, Truffaut, Steven Spielberg.

1 Commentaire

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  • Bonjour et merci Roger pour ces avis critiques très intéressants. J’ai noté. Je viens de visionner « Le cercle littéraire de Guernesey », très joli film émouvant. Bel été, très cordialement, Alain Pons

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