Le moral est plutôt bon du côté des professionnels de l’immobilier, en ce milieu d’année 2019. La crise des Gilets jaunes maintenant dépassée, le marché, dopé par des taux de crédit frôlant les 1,5%, témoigne d’une certaine vigueur. « On devrait avoisiner cette année le million de ventes en France. Depuis 2014, les ventes ont ainsi bondi de plus de 40% » se satisfait Christian Dosmas, le président de la FNAIM (Fédération Nationale de l’Immobilier) Auvergne. Cette organisation syndicale, la plus conséquente au plan national dans le domaine de l’immobilier, réunit des professionnels exerçant différents métiers : agent immobilier, administrateur de biens, syndic de copropriété, expert en évaluation immobilière, diagnostiqueur, promoteur, aménageur foncier etc
Un acquéreur sur cinq a moins de 30 ans

Le secteur de l’immobilier révèle quelques « fondamentaux » : ainsi la hausse constante des prix. Depuis 2000, ceux-ci ont doublé. Un chiffre qu’accompagne précisément (et sans trop de surprise) la montée des prélèvements (+ 99%). Dans le même temps, les loyers n’ont pas suivi (seulement +36%). La France d’aujourd’hui compte 57,7% de propriétaires. « Dans ce contexte, deux tiers des personnes estiment que c’est le moment d’acheter. La baisse des taux des crédits et la confiance retrouvée des ménages constituent les éléments déterminants. La primo-accession est le type d’investissement prioritaire dans la situation actuelle et, aujourd’hui, un acquéreur sur cinq a moins de 30 ans. C’est une vraie nouveauté » souligne Christian Dosmas.
Appartements anciens et maisons
Durant les douze derniers mois, l’Auvergne, ancienne région administrative, a enregistré 30.795 ventes immobilières, dont 15.000 provenaient du seul département du Puy-de-Dôme. Si le prix des appartements anciens a très légèrement baissé (-1,4% à Clermont, -1% pour le département pour une moyenne de 1670€ le m²), celui des maisons anciennes évolue à la hausse (+9 ,6% dans le Puy-de-Dôme). Un mouvement qui doit beaucoup à l’influence de certaines zones péri-urbaines.

L’attractivité de Clermont
« En ce qui concerne Clermont ville, on remarque que des investisseurs lyonnais ou stéphanois arrivent pour faire du locatif aussi bien en studio ou T2 que pour des T3-T4. C’est le signe de l’attractivité de la ville » estime Ivan Tartière, vice-prédident de la FNAIM Auvergne. Si le prix de l’ancien demeure relativement stable, le neuf a tendance à grimper en flèche, de 3300 à 4500€ le m², dans le sillage de certaines opérations emblématiques. Christian Dosmas, tout en soulignant l’actuelle vigueur du marché, émet toutefois quelques réserves pour l’avenir. « Le contexte est incontestablement favorable. Les indicateurs sont bons. Mais certaines mesures législatives, comme l’encadrement des loyers, pourraient, à terme, avoir un impact très négatif sur le marché locatif. » Un élément à surveiller de près.
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