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Des étudiantes face à la crise sanitaire : le travail plutôt que la peur

Durant le confinement les étudiants au repos forcé, ont dû faire face à un choix cornélien. Travailler ou rester chez soi ? Rencontre de deux étudiantes qui ont bravé la peur du Covid.

Ayant déjà un emploi dans la grande distribution, Elisa Malenfant et Axelle Mariet ont travaillé de leur plein gré durant cette période anxieuse. « J’aurais pu rentrer chez moi, rompre mon contrat étudiant et suivre la panique générale, mais je n’avais rien d’autre à faire. Alors autant être utile » confie Elisa, étudiante en communication à l’université Clermont Auvergne. Une appréhension face à l’inactivité qui a également poussé Axelle à répondre positivement à son patron lorsqu’il a fallu augmenter son rythme de travail « J’étais active et puis je continuais à gagner de l’argent ».

Une adaptation des deux côtés

La solidarité face à une épreuve hors du commun, c’est un choix difficile à faire surtout avec l’augmentation significative du nombre de clients durant cette période et la poursuite des cours en ligne. Pourtant cela ne s’est pas révélé un inconvénient pour les deux étudiantes : si l’une ne travaillait que les week-ends et quelques heures supplémentaires, l’autre a eu l’opportunité de pouvoir réduire son temps de travail durant la semaine de ses partiels.

Prudence ou inconscience ?  

Inconscience de la jeunesse ou sentiment partagé par une grande partie de la population ? En tous cas, la crise sanitaire n’a pas le moins du monde dissuadé Axelle: « Non, je

Axelle Mariet.

n’avais pas vraiment peur, il n’y avait pas l’impression de danger. Mes grands-parents s’inquiétaient et sûrement mes parents, mais ils ne me le disaient pas. Et puis si je l’attrapais et bien d’accord, on verrait » explique-t-elle.

Pour Elisa, la situation était différente, une partie de sa famille se trouvant en Lombardie, la conscience du danger était forte et l’inquiétude aussi, mais pas à son égard : « je n’étais pas très inquiète pour moi-même quand j’ai contracté la maladie. C’était au tout début du confinement et les gestes barrières n’étaient pas appliqués par tous. Le travail était nécessaire alors je l’ai effectué. Et j’ai pu ainsi réaliser l’utilité de mon emploi. »

Qu’en ont-elles pensé ?

Aujourd’hui, Elisa Malenfant et Axelle Mariet ne regrettent pas leur choix. Le confinement, bien que seules dans leurs appartements d’étudiant, s’est bien déroulé, en particulier grâce à l’interaction quotidienne. Des traces de solitude se sont parfois manifestées mais elles ont bien vite disparu. « Aujourd’hui, je travaille toujours, le déconfinement ne change pas trop de d’habitude pour moi » me signale Axelle. Il est vrai que lorsque le lien avec l’extérieur ne s’est jamais coupé, le retour à la réalité est moins déroutant. Elisa est toujours employée libre-service et ne compte pas y remédier : « Je continuerai de travailler malgré les circonstances inédites. Simplement, je déplore que certaines personnes restent encore trop inconscientes face au risque. On s’améliore certes, mais la pandémie est toujours là. »

 

À propos de l'auteur

Estelle Matarin

Etudiante en deuxième année de communication à Clermont-Ferrand, Estelle Matarin est originaire de la région toulousaine. Passionnée par la culture anglo-saxonne, le voyage et la découverte des cultures elle est « tombée » dans l’écriture suite à un engouement fort pour la lecture. La pop-culture cinématographique et musicale rythme ses journées. Durant ces dernières années, elle s’est intéressée au monde du digital notamment au travers des réseaux sociaux mais également des blogs. Elle a pour projet l’ouverture d’une page Instagram et la réouverture prochaine d’un blog sur la découverte culturelle.

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