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Everybody knows.
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Du côté des salles obscures…à prendre et à laisser

Il y eut Cannes, bien-sûr, et sa sélection morose. En mai, malgré tout, les nouveaux films n'ont pas manqué sur les écrans. Avec plus ou moins de réussite...

Par ce mois de mai plutôt grisâtre, avec un festival de Cannes dominé par l’ombre de Harvey Weinstein et une sélection qui donne envie de dormir, le cinéphile tente de survivre en voyant des films au hasard, espérant trouver une pépite parmi les innombrables sorties dominées par des films de super-héros fatigués ou des petites choses qui sont apparentées à des téléfilms sans originalité.

D’Iran en Allemagne

La révolution silencieuse.

Cependant ,on peut quand même se fier à des auteurs, tels Asghar Farhadi, le cinéaste iranien qui nous a donné jadis La séparation et qui revient avec un film espagnol, dont le titre français est  Everybody knows – merci aux distributeurs- remarquablement interprété par Javier Bardem, Penelope Cruzet Ricardo Darin. Ce long-métrage narre une histoire d’enlèvement et nous fait vivre les angoisses des  familles concernées. Certes, nous ne sommes pas devant une œuvre majeure mais Farhadi parvient à enchanter nos rétines, qualité rare par les temps qui courent. Le cinéma allemand mérite aussi le détour, même s’il est devenu essentiellement le fait de scénaristes talentueux. Ainsi  La révolution silencieuse nous fait vivre avec les lycéens d’une classe en Allemagne de l’Est, pendant l’invasion de la Hongrie en 1956. Ceux-ci décident de respecter une minute de silence dans leur classe, décision qui leur vaudra de sérieux ennuis. Il y a aussi ce passé terrible qui hante les famille de ces jeunes et la confrontation des générations se révèle passionnante. Lars Kraume met en scène avec sérieux ce film à ne pas manquer.

A éviter

Hélas, trois fois hélas, Christophe Honoré, très honoré d’ailleurs par la critique salonnarde, a sévi de nouveau avec son dernier opus dénommé  Plaire, aimer et courir vite où il tente de restituer le cinéma de la Nouvelle Vague, en s’abstenant toutefois de toute construction, de tout dialogue intéressant, en jouant sur des personnages stéréotypés dont l’un est atteint du SIDA. Honoré se prend pour un grand auteur en donnant une dominante bleue à tout ses plans et en faisant durer le déplaisir pendant 2h15…Un conseil :courez vite pour fuir ce prétentieux nanar. Rendez-vous en Juin.

À propos de l'auteur

Roger Herzhaft

Né à Strasbourg, il a exercé la profession d'opticien, passionné depuis toujours par le 7ème Art. Arrivé à Clermont-Ferrand en 1992, il fonde alors le "Cercle des Amis du cinéma" qu'il dirigera jusqu'en 2016,en tant que président. A animé ‌des émissions de télé et radio sur Clermont-Première, Radio Nostalgie et Radio France Bleu Pays d'Auvergne. Il aime en particulier le Western, Hitchcock, Truffaut, Steven Spielberg.

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