Urbaine, sans aucun doute, et provinciale. Et pleine de réminiscences, quelque chose de l’enfance, de ce qui est peut-être l’essentiel et demeure parfois indicible, évasif ou silencieux. Avec Les Ronces, paru aux Editions Le Castor Atral, la romancière Cécile Coulon flirte avec le monde de la poésie. S’y glissent subrepticement, au travers des pages, des relents, des impressions, des souvenirs, des parfums. Toujours évoquées avec simplicité et pudeur.
Les traces diffuses
Mots et sonorités, voyelles et syllabes emportent le lecteur vers des chemins teintés de mélancolie, comme la lumière d’une fin de journée d’été quand la rentrée scolaire approchait… On y croise des vendeurs de pantoufles, des chiens longilignes, un inconnu qui offre une portion de frites. Téléscopage bizarre d’impressions, de souvenirs, de saveurs dont seule la mémoire porterait encore les traces diffuses. Entre les volcans et la plaine, la nature y est omniprésente. Et l’amour y pointe le bout du nez : l’amour insaisissable, l’amour qui tend les bras et puis s’éloigne, l’amour « difficile ».
Un livre couronné
L’ouvrage de la Clermontoise, à l’écriture sans ambages, a reçu le Prix Apollinaire 2018 et le prix Révélation de la SGDL 2018. Cécile Coulon, accompagnée du comédien Dorian Sauvage, lira des pages des Ronces, mardi 31 juillet dans le jardin du Muséum Henri-Lecoq à l’heure où le soleil décline sur la chaîne des Puys. Une lecture juste avant le soir…
Mercredi 31 juillet à 18h au Muséum Henri-Lecoq. Dans le cadre des Contre-plongées de l’Été.
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