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Brigitte Beernaert.
Entretiens

Brigitte Beernaert : l’amie des plantes

Amoureuse de la nature, Brigitte Beernaert organise des découvertes de plantes sauvages et de culture, au cœur de la vallée de Chaudefour.

Après guerre, jusque dans les années 60, la cueillette de plantes sauvages a longtemps représenté des revenus d’appoint pour les familles installées dans les zones rurales comme nous l’explique Brigitte Beernaert : « Autrefois, les paysans cueillaient la montagne. Ils ramassaient de la gentiane, des narcisses, de l’arnica. Même les enfants travaillaient, Annette Pourrat, la fille de l’écrivain, a écrit un livre là-dessus très intéressant ».

Aujourd’hui, si le métier de cueilleur de plantes est moins répandu, il n’a pas pour autant disparu. Il suscite encore un vif intérêt qui s’explique en partie par la demande croissante de produits naturels et bons pour la santé.

Passionnée de nature, Brigitte Beernaert a toujours vécu dans des trous perdus. Après avoir passé son enfance dans une ferme isolée dans l’Oise, auprès de ses parents céréaliers.  Elle a découvert le massif du Sancy, grâce à une invitation d’un potier, en 1985. Elle a eu le coup de foudre pour la région où elle s’est définitivement installée en 1996. Sa maison est située au cœur de la vallée de Chaudefour, dans un endroit paradisiaque. C’est dans ce lieu, nommé La Palfichade, juste à côté de la réserve naturelle qu’elle a posé ses valises.

« Ton aliment doit être ta meilleure médecine »

Avant de se lancer à son compte, elle a d’abord travaillé avec la coopérative Sicarappam, un regroupement de cueilleurs de plantes en Auvergne, situé à Aubiat, pendant cinq ans. « Ils m’ont appris quelle plante cueillir et à quelle époque » souligne-t-elle.  Puis elle a décidé de voler de ses propres ailes, histoire de dessiller nos yeux d’urbains sur le monde végétal sauvage. Formée au pôle d’enseignement de Marmilhat à Lempdes sur les plantes médicinales et bio indicatrices.

Brigitte cueille  le matin les plantes à l’aide d’une faucille.

En s’appuyant sur ses connaissances, Brigitte nous enseigne comment se familiariser avec les herbes sauvages ou de culture. Elle nous invite ainsi à lui emboîter le pas lors de promenades découvertes. Pour ce faire, elle a construit tout un chemin dans sa vaste propriété où l’on découvre des orties, de l’aubépine, des framboisiers, du serpolet, de l’aspérule odorante, des ronces, etc. « Attention, il ne faut pas ramasser n’importe quoi car qui dit sauvage ne dit pas forcément sain. Il peut y avoir des endroits qui emmagasinent tous les polluants » conseille la femme au turban. « Il faut toujours ramasser les pousses du haut de la plante, avant la fleur ». Cette cueilleuse du XXIe siècle, qui a fait sienne la maxime d’Hippocrate « Ton aliment doit être ta meilleure médecine » est convaincue que la nature nous nourrit et nous protège. Par exemple, l’ortie offre des protéines, du fer, des acides animés.

Transformer le fruit de la cueillette

Brigitte Beernaert ne se contente pas de donner des cours de cueillette, elle apprend aussi à transformer le fruit de la cueillette, en huile, en baume, en tisane, en sirop, en pesto. Si elle sèche bon nombre des plantes ramassées au gré de la journée, elle peut aussi les cuisiner en tarte à l’ortie et aux petits pois, en salade géante à base d’herbes aromatiques et de fleurs. Elle propose aussi la confection de baumes sur réservation.

Brigitte Beenaert réalise aussi des balades contées au Chambon, à Murol, ou des lectures contes philosophiques au Clos des remparts à Besse. Elle est également tous les mardis matin au marché bio de La Bourboule.

Pour toutes informations : Ferme de la Palfichade- Vallée de Chaudefour- 63 790 Chambon-sur-Lac; tél.: 06.11.59.25.10; site internet : www.palfichade.com

 

 

 

 

À propos de l'auteur

Véronique Feuerstein

Diplômée en histoire de l’art, Véronique Feuerstein a deux passions : le patrimoine et l’économie. Après un début de carrière au quotidien l’Eveil de la Haute-Loire au Puy-en-Velay, elle a collaboré au magazine de territoire Massif central puis est devenue rédactrice en chef de Massif-central entreprendre pendant neuf ans. Elle a ensuite participé au lancement d’un nouveau média : la Montagne entreprendre, appartenant au groupe Centre France.

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