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Portrait de Thibault Ferrand, directeur commercial Yesitis.
Thibault Ferrand, directeur commercial de Yesitis / Photo 7 jours à Clermont
Innovation

Avoir les cartes en main avec Stick’eat

Depuis le 2 juin, les bars et les restaurants ont possibilité de rouvrir en déployant un arsenal de mesures contre le Covid-19. Pour contourner la contrainte des cartes et menus, l’entreprise clermontoise Yesitis a développé en un temps record un produit qui peut simplifier grandement la vie des patrons d’établissement.

On imagine aisément le casse-tête actuel des exploitants de bars et de restaurants. En plus de limiter le nombre de clients, de faire respecter la distanciation, d’équiper le personnel de masques, ils doivent trouver une alternative aux cartes et menus qu’il faudrait désinfecter après chaque consultation. Le bon vieux système de l’ardoise a donc fait son retour mais il trouve assez vite ses limites. En à peine 10 jours, la société clermontoise Yesitis a développé et commercialisé Stick’eat, un système permettant aux clients de lire les menus sur leurs smartphones et ainsi de libérer le personnel d’une sacrée contrainte.

La même technologie que le paiement sans contact

Stick’eat se présente sous la forme d’un autocollant de la taille d’une carte de crédit, fixé sur les tables des établissements et renfermant une puce NFC du même type que celle utilisée dans le paiement sans contact. En approchant un smartphone, une connexion automatique permet de faire apparaître la carte des plats à l’écran. Pour les appareils non équipés de la technologie NFC, on peut aussi utiliser un classique lecteur de QR code. Le système est passif, autrement dit aucune information n’est collectée ou stockée.

Simple et économique pour les exploitants

Photo Stick’eat

Yesitis n’est pas la seule entreprise à avoir eu l’idée de remplacer les cartes physiques par les smartphones, une dizaine de sociétés en France se sont également lancées sur le créneau. En revanche aucune autre n’utilise la technologie NFC et ne propose de prestations sans abonnement. La commercialisation se fait simplement par l’achat de lots de stickers sur le site stickeat.store. Un lot de 50 stickers (59,99 €) est suffisant pour un établissement d’une vingtaine de tables d’autant qu’ils sont imperméables et résistants. De son côté l’exploitant doit juste fournir son menu sous forme de fichier PDF ou indiquer un lien renvoyant vers son site internet. Directeur commercial de Yesitis, Thibault Ferrand précise que sur ce produit, l’entreprise n’a pas vraiment de visibilité commerciale. « La seule problématique serait d’avoir trop de demandes à gérer » précise t-il. « Actuellement le stock de stickers permet de fournir les premiers clients très rapidement. Il nous faut juste le temps de faire la programmation informatique et de les envoyer. Ensuite le délais passera à 10 jours environ. Quel que soit le succès commercial, nous garantissons un fonctionnement de la prestation sur cinq années ».

Le trait d’union entre le physique et le digital

Start-Up à sa création en 2016, Yesitis est spécialisée dans le « Phygitale », à la croisée du physique et du digital. Si, avec Stick’eat et à l’occasion du déconfinement, elle à pu montrer sa capacité à créer et commercialiser un produit, elle travaille habituellement à la demande des acteurs économiques recherchant des produits connectés et connectant. La base de son activité est de « faire parler des objets existants » en récupérant des données qui deviennent des éléments utiles pour le consommateur final. Ainsi, elle a mis au point avec les fabricants Thiernois, le couteau connecté qui permet, grâce à une puce NFC de connaître l’origine des produits et éviter les contrefaçons. Autre exemple, une collaboration avec Vilmorin sur une station de jardin qui collecte des données comme la température de l’air et du sol, l’hygrométrie et les prévision météo afin de guider les jardiniers. Yesitis emploi presque 200 personnes travaillant sur plusieurs sites. La direction et l’unité de recherche et développement sont basées à Clermont dans le quartier des Salins, mais certains salariés travaillent dans une unité de production à Brassac-les-Mines, d’autres, spécialisé dans la production de systèmes d’identification RFID, en Bulgarie.

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

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