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Chaque année, le traditionnel ARWU, Academic Ranking of World Universities, communément appelé classement de Shanghai, est scruté avec attention. Ce classement mondial des universités, établi par l’université de Jiao-Tong, indique en effet le pouls de l’enseignement supérieur mondial, tout en permettant aux universités les mieux placées de communiquer et donc de rivaliser.
La 23e édition du classement vient d’être publiée et révèle une fois de plus et sans surprise, la suprématie des universités américaines pendant que les établissements chinois grimpent au classement et que les universités françaises se maintiennent.
Plus de 2 500 établissements sont évalués, mais le classement ne rend public que les rangs des 1 000 premiers. Les critères incluent les distinctions prestigieuses obtenues par les anciens élèves ou enseignants comme les prix Nobel ou les médailles Fields, les publications dans Nature ou Science, l’impact et le volume des travaux scientifiques et la performance rapportée à la taille de l’établissement.

Harvard et Paris-Saclay

Les Universités américaines de Harvard, Stanford et le MIT, Massachusetts Institute of Technology, trustent les trois premières place du classement 2025 dont le top est clairement dominé par les USA, même si les anglaises Cambridge et Oxford se classent 4e et 6e. Il faut descendre à la 13e place pour trouver la première université tricolore, Paris-Saclay, qui bien qu’ayant perdu une place par rapport à 2024, reste la meilleure université de France. Le Pays se positionne au 11e rang mondial en nombre d’établissements classés, avec 27 universités parmi le top 1000. L’Université Clermont Auvergne fait partie de cette liste des 27 mais se classe désormais 22e alors qu’elle était 15e, niveau France et passe de la tranche 601/700 à la tranche 701/800. Pour la région AuRA, l’UCA se place derrière Grenoble, Lyon I  et l’ENS Lyon.

Dévisser dans le classement ARWU, n’est pas si grave

Si ce résultat en baisse peut paraître inquiétant pour l’UCA, il faut tout de même relativiser la pertinence du classement en tant qu’indicateur de la qualité de la recherche. Le ministère de l’enseignement supérieur admet d’ailleurs des « lacunes méthodologiques » et constate que les disciplines de recherche n’ont pas toutes le même niveau d’importance. Les sciences humaines et sociales, sont notamment prises en compte de manière marginale et le classement met majoritairement en avant, la recherche en sciences dures. Cela pénalise évidemment l’UCA.
Il faut rappeler qu’à l’origine, le classement ARWU consistait à établir une comparaison entre les universités et celles de l’Ivy League, (groupe de huit universités privées du Nord-Est des États-Unis) où beaucoup de scientifiques primés travaillent et dont les chercheurs publient dans des revues ayant un fort impact. Ces universités ont pour ambition d’accueillir des chercheurs renommés et primés ou d’avoir les équipements de recherche nécessaires pour conduire des projets dans des disciplines de pointe. La méthodologie employée est donc très orientée vers le comparatif.
Au final, alors que les présidents d’université, dont Mathias Bernard pour l’UCA, ont comme préoccupation première actuelle de faire tourner leurs établissements avec des budgets de plus en plus contraints, perdre quelques places dans le classement international est un peu dérisoire et n’aura aucun impact sur la prochaine rentrée.