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Tango : Photo : Marko Zirdum - Pexels
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Culture Sports Week-End

Tango argentin : une expérience pleine de dansité

Chaque mois, l’association Mouvement de soi propose une initiation au tango argentin gratuite et ouverte à tous. Elle se tiendra ce samedi 19 février au-dessus du restaurant La Goguette, dans le quartier de la gare de Clermont..

Il est des addictions inoffensives ; parmi elles se range le tango argentin. A Clermont, ses victimes consentantes fréquentent trois associations qui proposent à leur fringale toujours renouvelée des cours et des bals très régulièrement. Quand ne sévit pas un virus qui nous claquemure, les weekend sont rares où l’on ne danse pas en ville. Dans ce cas, les tangueros prennent la route. En France et au-delà, ils connaissent des danseurs croisés sur le circuit du tango, qu’ils partent retrouver pour partager au bal une «tanda», série de trois ou quatre morceaux dansés avec un même partenaire avant d’en changer. Comment expliquer cet engouement ?
«Le tango apporte plus que toutes les danses que je connais» assure Stéphanie Bourgeois. A 37 ans, elle a déjà une longue pratique des danses, dont 13 années de tango. «Je faisais de la salsa, du rock et d’autres danses de salon avec des amis qui m’ont amenée au tango. Une fois que j’y ai eu mis les pieds, je n’ai plus arrêté et j’ai rapidement laissé les autres danses. L’improvisation constante du tango suppose une connexion, une communication entre les corps, qui en fait une activité très riche.»

Improvisation et tours d’adresse

Stéphanie Bourgeois & Jean-Luc Colas / photo DR
Photo DR

Stéphanie enseigne depuis quelques années le tango avec Jean-Luc Colas (tous les deux en photo). A 57 ans, il est danseur depuis toujours, d’abord «en faisant l’andouille sur la piste», puis en se mettant sérieusement au rock «pour faire un truc correct». Vers la fin des années 90, il croise des danseurs dont les noms, Moreno, Veron, Naveira, demeurent les symboles d’une pratique revivifiée du tango après quelques années de léthargie. «Quand mes parents dansaient des danses musettes, je trouvais déjà que le tango était la musique la plus aboutie, mais en voyant ces gars danser sur du vrai tango, j’ai compris qu’il y avait bien plus d’improvisation possible que dans le rock que je connaissais. Ce sont des tours d’adresse, le jeu dont je rêvais pour m’amuser avec les filles.»

Danse de transgression

Il note aussi que c’est une activité bénéfique à la santé, «je ne peux pas tout expliquer mais j’ai vu le résultat sur des personnes. Et il y a un effet positif sur le psychisme.»
Professionnelle de santé, Stéphanie précise : « c’est un très intéressant travail postural, une recherche du mouvement fluide, harmonieux, sans contrainte, en plus d’être une activité sportive qui apporte du bien-être. »
Tanguero lui aussi et mari de Stéphanie, Jacques Chabrol souligne d’autres aspects de cette danse qui expliqueraient peut-être son attrait singulier de ce côté de l’Atlantique, comme ses racines européennes qui résonneraient au fond de notre mémoire collective ou le fait qu’il s’agit d’une danse de transgression pour laquelle il faut prendre dans ses bras quelqu’un qu’on ne connait pas. «Alors c’est une découverte permanente.» Un bon résumé du tango.

L’association clermontoise Mouvement de Soi, où enseignent Stéphanie et Jean-Luc et dont Jacques est président, organise une fois par mois – généralement le 3ème samedi – une milonga, c’est-à-dire un bal de tango, à La Goguette, 61 av. de l’Union Soviétique, Clermont.
La soirée est toujours précédée, à 19 heures, par une initiation d’une heure au tango argentin, gratuite et ouverte à tous.
www.mouvementdesoi.com

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Christophe Grand

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