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Le polyamour en question à La Bergamothée

Ce samedi 16 juin le restaurant clermontois La Bergamothée accueillera à 15h30 un débat intitulé “Polyamour kézako?”. Ce rendez-vous régulier, initié il y a trois ans, se veut avant tout un espace de réflexion autour de la question amoureuse.

Le rendez-vous n’est pas nouveau. Voilà 3 ans, maintenant, que Benoît*   a initié un café amoureux/polyamoureux, rendez-vous qui se déroule tous les deux mois. Ainsi, à La Bergamothée, se réunissent des personnes qui s’interrogent sur l’amour; elles sont enclines à penser que l’exclusivité n’a pas de nécessité et que l’on peut aimer plusieurs personnes à la fois. C’est ce que l’on appelle le polyamour.

Un terme difficile à définir

Pour l’initiateur de cet espace de réflexion, ce concept demeure très difficile à définir et le mot est très imparfait : “ Je préfère le terme de non-exclusivité amoureuse. S’il y avait une définition du polyamour ce serait une situation, une recherche, une quête amoureuse dans laquelle on ne croit pas à l’exclusivité; on pense que l’on peut avoir plusieurs amoureux en même temps et que cette quête est partagée par tous les amoureux avec qui on a un lien. Si ce n’est pas partagé, ce n’est pas du polyamour. Il faut que tous les partenaires y croient, le défendent”. Malgré les nombreux films, articles et blogs qui fleurissent sur le thème du polyamour, ce concept reste très méconnu. Ce n’est en aucun cas du libertinage et le café amoureux/polyamoureux n’est pas du tout un club de rencontre. Pour l’animateur du débat, le polyamour va à l’encontre des clichés : “Je ne crois pas que ce soit une liberté, mais au contraire un engagement très fort avec chacun qui nécessite det prendre soin de plusieurs relations. Cela demande du temps pour comprendre ce qui nous arrive. A terme c’est peut-être moins complexe que la vie mono-amoureuse que les gens subissent souvent”. 

Vivre sa relation avec ou sans jalousie

Quand on interroge Benoît sur le thème de la jalousie, il répond sans hésiter: ”Il s’agit-là d’une question importante car on nous a toujours appris que c’était normal d’être jaloux, voire naturel. Moi, par, exemple je ne suis pas jaloux. Un mot, pas très joli, a été inventé,  pour évoquer un bonheur immense à voir son partenaire heureux dans la question amoureuse : c’est la compersion. Il y a aussi des polyamoureux qui sont extrêmement jaloux, qui compartimentent et ne veulent pas connaître les amoureux de leurs partenaires”. Selon Benoît, les participants viennent au café amoureux/polyamoureux car ils y trouvent un espace dans lequel ils sont autorisés à dire ce qu’ils ressentent, sans culpabiliser. Ils y viennent aussi afin de chercher des réponses. 

*le prénom a été changé

Samedi 16 juin à La Bergamothée, 1 place du Mazet, Clermont-Ferrand.

À propos de l'auteur

Catherine Lopes

Journaliste diplômée de l’Ecole de Journalisme et de Communication de Marseille, Catherine arrive en Auvergne en 2006 et fait ses armes sur Clermont Première. Après plusieurs années de collaboration,  elle découvre ensuite le monde de la pige et travaille pour plusieurs sociétés de production. Elle écrit aussi pour le web et fait de la radio. Véritable touche à tout, Catherine aime avant tout raconter des histoires.

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