La rue Saint-Esprit serait-elle devenue la rue du Mauvais-Esprit ? C’est en tout les cas ce que suggèrent les élus des deux groupes de gauche « Solidaires par nature » qui siègent au Conseil départemental. Initialement prévue fin juin cette session d’été avait été décalée les 11 et 12 juillet soit 4 jours à peine après les élections législatives qui ont vu l’élection des 4 députés étiquetés Nouveau Front Populaire dans le Puy-de-Dôme pour 1 circonscription restée dans le giron macronien. Comme le veut la tradition, la session a débuté par un discours de politique générale, mais, fait inhabituel, la situation politique nationale actuelle s’est immiscée en profondeur dans l’allocution. Les élus de gauche, ont été choqués en particulier à cause de certains amalgames et propos qu’ils jugent diffamatoires, au point de décider de quitter l’hémicycle, un geste symbolique qui ne s’était jamais produit jusqu’alors dans l’assemblée actuelle.
« La gauche n’est pas l’extrême gauche »
« On ne tolère pas d’être traité d’antisémites. La gauche n’est pas l’extrême gauche » peste l’un des membres du groupe La gauche 63 évoquant même l’éventualité de faire appel à la justice. Un autre rappelle que l’on peut être attentif à la question du social sans être un Islamo-gauchiste ou qu’un écolo n’est pas forcément un dangereux activiste zadiste. La plupart des membres des deux groupes n’envisagent pas de réintégrer la session sauf si une forme d’excuse venait à être présentée par la majorité d’ici la fin des débats. Ils resteront dans leur bureau pour évoquer ce qui est essentiel à leurs yeux et qui doit être débattu : les fléchages budgétaires vers le social.
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