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Le tramway est un moyen de transport confortable pour les usagers, mais sa technologie en fait un engin contraint. Une rame représente jusqu’à 38 tonnes en mouvement avec le plein de passagers. Malgré des freins adaptés, en cas d’urgence, il lui faut 70 mètres, soit deux fois sa longueur, pour s’arrêter lorsqu’il roule à 40 km/h.
Que l’on soit piéton, cycliste ou conducteur d’engin à moteur, on prend soi-même de gros risques en utilisant la voie du tram pour circuler, mais on en fait également prendre aux personnes transportées. Rappelons que le tramway, dont la voie représente l’artère la plus passante de Clermont-Ferrand, permet, chaque jour, à près de 80 000 voyageurs d’effectuer leurs déplacements.
Code de la route et arrêté municipal
« Lorsque, sur la chaussée, une voie de circulation réservée à certaines catégories de véhicules est matérialisée, les conducteurs d’autres catégories de véhicules ne doivent pas circuler sur cette voie » : voilà ce que dit en substance, l’alinéa II de l’article R412-7du code de la route. Il s’applique donc clairement à la voie du tramway. l’alinéa III de ce même article précise que « Le fait, pour tout conducteur, de contrevenir aux dispositions du présent article est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la 4ème classe ». En d’autres termes, tout contrevenant est passible d’une amende de 135 €. Pour compléter le code de la route, l’arrêté municipal 2013P4879 précise que « la circulation de tout autre véhicule que le tramway est strictement interdite sur la plate-forme sauf lors des manœuvres de franchissement, à l’intersection des voies adjacentes ». Autrement dit, il est possible de traverser la voie pour passer d’un côté à l’autre.
Contraindre les usagers à changer de comportement
Alors que la plateforme est actuellement empruntée, à mauvais escient, plus de 6 000 fois chaque jour, Clermont Auvergne Métropole, le SMTC-AC et T2C ont décidé de renforcer les contrôles, la sécurité étant au cœur de leurs préoccupations. Les institutions souhaitent ainsi inciter les usagers à changer leur comportement. Cette évolution est devenue nécessaire face à l’important développement des mobilités alternatives en partie responsables de la hausse du nombre d’accidents. Si, jusqu’à présent, une certaine tolérance était admise, désormais le code de la route devra être respecté et accompagné d’un accroissement sensible de la vigilance. L’objectif reste de garantir la sécurité de tous et réduire sensiblement le nombre d’accidents dont certains peuvent, malheureusement se terminer de manière dramatique.
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