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Taser police municipale de Clermont / Photo 7 Jours à Clermont
Photo 7 Jours à Clermont
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Clermont équipe sa police de Taser

La ville de Clermont a doté, cette année, sa police municipale de pistolets à impulsion électrique, bien connus sous le nom de Taser. Destinés avant tout à renforcer la sécurité des équipes sur le terrain, ces armes de catégorie B, sont réservées à la légitime défense et ne peuvent être portées qu'après une formation spécifique et obtention d'un port d'arme.

La police municipale de Clermont regroupe au total 80 agents dont 45 policiers qui œuvrent sur le terrain. Face à l’insécurité croissante, il y a un an, certains d’entre-eux avaient demandé à être armés. La requête avait été tout simplement était rejetée par Olivier Bianchi qui reste profondément opposé aux armes létales dans la police de la ville. Le refus avait d’ailleurs généré un mouvement social au sein de l’équipe, mais aujourd’hui l’ambiance est à l’apaisement. Une solution intermédiaire a été trouvée avec une dotation de pistolets à impulsions électriques, nommés communément Taser, du nom de l’entreprise américaine qui est la seule entreprise au monde à produire cette arme de catégorie B, autrement dit non-mortelle. Cet équipement très dissuasif est avant tout un élément de sécurité pour les équipes sur le terrain et il ne peut être utilisé que dans le stricte cadre de la légitime défense ou en cas de comportement dangereux et après sommations d’usages.

Formation et port d’arme

Pour avoir le droit de porter et éventuellement utiliser un pistolet à impulsions électriques, un policier municipal doit suivre un processus particulier qui commence par une visite médicale.  Après obtention  d’un avis favorable, il participe à deux journées de formations juridiques et passe un examen, puis à trois journées de formation pratique qui se terminent, elles aussi, par un examen. A l’issue des cinq jours de formation, le Préfet délivre un port d’arme dont la validité reste assujettie à des exercices de tir annuels. Le port d’arme des policiers municipaux, encadré par des article du code de la sécurité intérieure, est inscrit dans une convention de coordination entre la police nationale et la police municipale et fait l’objet d’un arrêté préfectoral. Afin de comprendre les raisons d’une éventuelle utilisation, le pistolet est équipé d’une caméra qui se déclenche systématiquement à la mise sous tension.

53 000 euros d’investissement municipal

La ville a procédé à l’achat de 12 pistolets à impulsions électriques pour un montant de 40 000 euros. Ces armes sont relativement onéreuses et ne sont pas sujettes à concurrence puisque l’entreprise Taser détient un monopole mondial. On ne peut que regretter que les manufactures d’armes françaises réputés pour la qualité de leur produits soient absentes de ce marché. En plus de l’investissement matériel, 13 000 euros sont consacrés aux formations obligatoires. L’investissement entre dans une politique de sécurité de la ville qui tend à s’amplifier sous le second mandat du maire, même si l’opposition lui reproche souvent une forme de laxisme en la matière. Comme l’a souvent répété Olivier Bianchi, la sécurité urbaine, n’est pas uniquement du ressort de la ville car elle est partagée avec la police nationale.

Utilisés depuis l’été

Depuis l’été, les PIE équipent les patrouilles qui ont pu juger de leur efficacité en terme de dissuasion. A ce jour aucune situation n’a nécessité leur utilisation. Si ils permettent aux policiers de se sentir davantage en sécurité, ils ont également un effet bénéfique sur une partie de la population qui, de fait, se sent mieux protégée. A ce jours, 30 policiers ont reçu leurs ports d’armes, 15 autres se formant dans les semaines à venir. Ces pistolets complètent un équipement déjà bien fourni qui compte également un gilet pare-balle, une caméra piéton et le redoutable tonfa.

 

 

 

À propos de l'auteur

Olivier Perrot

Pionnier de la Radio Libre en 1981, Olivier Perrot a été animateur et journaliste notamment sur le réseau Europe 2 avant de devenir responsable communication et événements à la Fnac. Président de Kanti sas, spécialisée dans la communication culturelle, il a décidé de se réinvestir dans l'univers des médias en participant à la création de 7jours à Clermont.

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