750. C’est le nombre d’étudiants inscrits en classes préparatoires aux grandes écoles au sein du Lycée Blaise Pascal à Clermont. Toutes les filières y sont représentées, littéraire, scientifique et économique.
Un suivi personnalisé des étudiants
Longtemps réputées élitistes, ces classes se sont ouvertes depuis plusieurs années à davantage de diversité. Claudie Noulin, proviseure de la cité scolaire Blaise Pascal, explique sa sélection : “L’idée est de recruter sur l’ensemble du grand centre de la France, c’est à dire le Massif Central jusqu’à Bourges, Nevers, et dans le sud jusqu’à Mende, Millau, Rodez. Nous cherchons à avoir de bons élèves, motivés, curieux et travailleurs. Nous ne sommes pas là pour récupérer uniquement les très bons élèves de Clermont-Ferrand”. Une soixantaine de professeurs sont chargés de donner les cours : agrégés, ils sont parfois des anciens élèves de grandes écoles. Ils ont instauré un suivi personnalisé des étudiants. La proviseure explique ainsi : “En hypokhâgne, le tutorat est mis en place : un professeur suit tout au long de l’année une dizaine d’élèves, avec des entretiens, pour voir où ils en sont. En effet, chacun sait que c’est dur et demande du boulot assez vite. Les professeurs leur montrent aussi Clermont-Ferrand et ses lieux culturels. Ils font une demi-journée de méthodologie pour apprendre vraiment à se mettre au travail”.
Des étudiants qui se distinguent
L’intégration d’une classe préparatoire nécessite une grosse part d’investissement personnel des étudiants. A cela s’ajoutent les colles, qui sont de petites interrogations hebdomadaires par discipline, où les élèves passent devant les professeurs pour faire leurs exercices. Quand le travail paie, les étudiants parviennent à intégrer une grande école, ce qui fait la fierté de l’équipe pédagogique de Blaise Pascal. “Les taux de réussite sont difficiles à dire. Il y a des admissions dans les grandes écoles. Nous essayons de viser les très grandes, comme Centrale, Polytechnique, les Ecoles Normales Supérieures… Certes nous ne pouvons pas rivaliser avec les prépas parisiennes mais par rapport aux prépas provinciales nous avons une bonne visibilité au plan national” confie Claudie Noulin. Ainsi, des étudiants ont récemment intégré l’ENS d’Ulm, HEC, l’ESSEC, l’EM Lyon… Si les étudiants de Blaise Pascal parviennent à se distinguer, c’est qu’ils cultivent aussi leur différence ici : “Nos élèves arrivent aux concours avec la fraîcheur de Blaise Pascal et ceci est bien apprécié dans les grandes écoles. Elles n’ont pas affaire aux élèves robotisés des prépas parisiennes” estime la proviseure.
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