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Synonymes.
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Cette fois, avril a rimé avec cinéphile

Quelques bonnes surprises ces dernières semaines dans les salles obscures. Elles sont venues en particulier du cinéma israëlien, sans oublier un "Vent de la liberté" venu d'Allemagne et un André Téchiné en forme.

Ce mois d’avril n’a pas rompu avec la tradition: il a été pluvieux mais la pluie n’a jamais nui à la cinéphilie et nous avons été plutôt gâtés en bonnes surprises. Un grand coup de chapeau au cinéma israëlien qui nous a donné trois films pas comme les autres avec Synonymes de Nadav Lapid, Tel Aviv on fire de Sameh Zoabi et Working woman de Michal Aviad. Ce dernier évoque, avec talent, un phénomène hélas trop répandu: le harcèlement au travail.

Ces films, hélas, auront disparu des écrans quand vous lirez ces lignes,mais je vous invite à les voir sur vos téléviseurs ou en DVD…

Quelque chose de Godard

Tel Aviv on fire.

Synonymes se révèle absolument passionnant car il s’agit aussi d’un film français dont le personnage principal, incarné par l’excellent Toni Mercier, a fui Israël qu’il voue aux gémonies. Il s’apercevra que notre pays idéalisé a aussi quelques défauts. Ce qui nous cloue à notre siège, c’est le style de la mise en scène. Elle évoque la Nouvelle Vague à ses débuts et surtout Godard. Trois étoiles, donc.

Dans la comédie Tel Aviv on fire, une série de télévision palestinienne va rapprocher un stagiaire palestinien et un officier israëlien un peu borné mais fan de la série. Je vous passe les différentes étapes hilarantes qui vont finalement rapprocher les protagonistes.

Un très bon point aussi au Vent de la liberté de Michael Bully Herbig qui raconte une histoire vraie, celle de deux familles allemandes voulant quitter l’Allemagne de l’Est au moyen d’une montgolfière,  construite de leurs propres mains. Même s’il dure plus de deux heures, ce film nous scotche avec un suspense mené tambour battant, à l’américaine, et sans le moindre temps mort. Une mention spéciale aux acteurs, tous impeccables, et à la couleur, rappelant parfois le grand Technicolor d’antan.

Deneuve magnifique

L’adieu à la nuit.

Enfin Téchiné nous est revenu en bonne forme, après quelques films mineurs un peu décevants. Son passionnant LAdieu à la nuit  évoque un problème qui concerne toutes les sociétés: la radicalisation de certains jeunes désireux de rejoindre les combattant islamistes. On y retrouve Catherine Deneuve, magnifique, qui incarne la grand-mère du jeune homme et va tout faire pour empêcher son départ. Téchiné a eu la bonne idée de s’adjoindre un maître en photographie, en la personne de Julien Hirsch. Il illumine le film par son talent, sans toutefois échapper pas à certains petits défauts comme cette caméra à l’épaule, qui donne un certain rythme au film mais paraît parfois too much.

Enfin, un petit coup de cœur pour Raoul Tabourin inspiré par le génial Sempé. Il nous fait rire, tout en nous apportant un brin de poésie en ces temps bizarres.

Pour ma part, je vous offre un brin de muguet pour vous souhaiter un joli mois de Mai ! Il est encore temps…

 

À propos de l'auteur

Roger Herzhaft

Né à Strasbourg, il a exercé la profession d'opticien, passionné depuis toujours par le 7ème Art. Arrivé à Clermont-Ferrand en 1992, il fonde alors le "Cercle des Amis du cinéma" qu'il dirigera jusqu'en 2016,en tant que président. A animé ‌des émissions de télé et radio sur Clermont-Première, Radio Nostalgie et Radio France Bleu Pays d'Auvergne. Il aime en particulier le Western, Hitchcock, Truffaut, Steven Spielberg.

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