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Olivier Engelvin dans son atelier. Photo: Dominique Hogard.
Mercredi

Olivier Engelvin : à nous les petites Anglaises à Aigueperse !

C’est au détour d’une balade du côté d'Aigueperse que nous avons découvert l’atelier d’Olivier Engelvin. Sur une avenue arborée, une Ford GT 40 ou encore une Chrysler-Viper trônent devant l’entrée. Entre belles Américaines et élégantes Anglaises, ce sont 2000 mètres carrés qui sont consacrés à l’entretien et la restauration de ces merveilles de l’automobile.

Du haut de son 1,90 mètre, Olivier Engelvin voit bien plus loin que le bout de son nez. Au cœur de son immense atelier qui sent bon l’huile et la gomme, il met des gants pour caresser les courbes arrondies de ces modèles parfois quasi-centenaire. L’automobile, une passion qu’Olivier entretien depuis toujours, et qui passe aujourd’hui par Aigueperse, où il a décidé de poser ses valises.

La continuité du travail des ateliers Boche-Automobiles.

quelques modèles actuellement présents à l’atelier. Photo Dominique Hogard.

Né à 20 km de son futur atelier il y a quarante ans, Olivier Engelvin s’est expatrié pour vivre de son métier mais a toujours eu la volonté de revenir en Province : « Je suis parti d’ici pour pratiquer mon métier à Paris. Après quelques années, j’avais l’envie de revenir dans ma région, et j’ai découvert l’atelier de Jean-Pierre Boche, avec qui je continue aujourd’hui de travailler. » L’atelier Boche a vu le jour en 1990, avec pour but de se spécialiser dans les véhicules anciens d’origines étrangères. Aujourd’hui, Jean-Pierre Boche se consacre à l’activité internationale, quand Olivier Engelvin s’adonne à la partie française : « Je travaillais sur des voitures contemporaines chez Peugeot. Un travail plutôt standard mais je cherchais en parallèle une activité de ce type. Notre passion commune nous a rapprochés avec Jean-Pierre, qui cherchait à vendre son atelier en 2011. J’avais cette envie de retrouver un côté un peu plus artisanal et j’ai bénéficié de la qualité de son personnel pour que la transition se fasse presque naturellement. » Au cœur d’un marché en pleine expansion, il n’existe pourtant qu’une poignée d’ateliers de ce type en France. Pour les travaux d’entretiens courants, la clientèle est souvent locale mais quand il s’agit de se lancer dans des chantiers de plus grande envergure, certains passionnés n’hésitent pas à faire de nombreux kilomètres pour bénéficier de l’expertise de l’atelier puydômois.

 

Quand la mécanique ancienne devient un art !

Plus qu’un métier: une passion ! Photo: Dominique Hogard.

Et devant une telle passion nous vient cette envie de demander ce que les « petites anglaises » ont finalement de plus que les autres ? Avec de l’amour dans la voix, le maître des lieux nous fait rêver :« Les vieilles voitures anglaises sont élégantes. On recherche du chrome, des lignes douces, du bois sur le tableau de bord et du raffinement dans les finitions. Ce sont des voitures uniques, au caractère particulier. Dans l’atelier, tout le monde n’était pas forcément amateur au début mais devant une telle qualité, on s’est tous pris de passion pour ces voitures. » Quid de la complexité de trouver aujourd’hui encore des pièces d’origines? « Les fabricants anglais jouent le jeu et produisent toutes les pièces nécessaires à la restauration des vieux modèles. C’est aussi pour cette raison que les Anglaises on la côte aujourd’hui. »Parmi les nombreux bijoux présents dans l’immense atelier et bichonnés par une équipe de 9 personnes, une Austin-Healey BN1-100 Réplica est placée sur l’établi et suscite une attention toute particulière : « On va consacrer environ 2 ans à ce modèle et autour de 1500 heures de travail pour un chantier qui devrait atteindre les 100.000 euros. Pour certains c’est la passion d’une vie ! Mais on trouve aussi des collectionneurs qui peuvent posséder une quinzaine de modèles. »

Et le temps de suspendre son vol pour le plus grand plaisir des yeux. Une activité qu’Olivier Engelvin accepte volontiers de partager en ouvrant en grand les portes de son atelier au public afin de découvrir tout au long de l’année le charme de son activité.

Pour plus d’informations : www.bocheauto.com

À propos de l'auteur

Julien 0ury

Journaliste-commentateur sportif dans des médias nationaux comme Eurosport, Sud Radio ou encore Rugbyrama.fr, c'est un ancien sportif qui a choisi de vivre sa passion jusqu'au bout. Amoureux de sa région, il a la volonté de présenter le sport à travers ses émotions. Diplômé de l'école de journalisme de proximité de Vichy, il souhaite mettre en avant la qualité du travail des clubs sportifs locaux afin de faire connaitre les hommes et femmes qui se battent pour faire perdurer l'activité sportive pour tous.

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