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Culture Mercredi

Lavilliers, un artiste à travers le temps

Inspiré par les voyages et les poètes, témoin de son époque, Bernard Lavilliers garde le cap avec son dernier album 5 minutes au paradis. Et il s'apprête à faire une halte à Clermont.

Les rendez-vous de Bernard Lavilliers avec le public clermontois ont été nombreux, déjà, au gré de ses pérégrinations et ses tournées. Et certains se souviennent qu’il a fait danser la Maison des Sports au début des années 80 au son de Juke Box, d’O Gringo, d’A suivre, de San Salvador ou de New York Juillet à une époque où il n’était pas question de Noir et blanc ou Extérieur Nuit, les titres phares de son album Le Voleur de Feu. Bien avant de devenir ce voyageur inlassable, voguant à travers les inspirations musicales comme il traverse les océans, Lavilliers fut Le Stéphanois, pur et dur, sans concession, biscottos et cheveux longs bouclés, chantant les crassiers et le mal être, comme il rimait la prison et le monde ouvrier. Le Lavilliers de BettyL’amour qui marcheLa SambaQHS, El Dorado, Night Bird, alors accompagné par les claviers de Pascal Bréant, la basse et le piano de Pascal Arroyo. Un son irrésistible…du très bon, du sans concession, toujours porté par des textes ciselés, des mots percutants et évocateurs.  La Maison des Sports s’en souviendrait si les lieux étaient doués de mémoire.

Les poètes

Il est toujours un athlète, il a bourlingué et beaucoup, beaucoup composé et écrit. Et comme le temps tourne, le sien, le nôtre, Lavilliers a suivi les évolutions de la ville. Adieu la Maison des Sports, désormais vouée aux seules joutes sportives, c’est au Zénith qu’il se rend On the road again. Que nous ramène-t-il cette fois dans sa besace? Un dernier album très réussi intitulé 5 minutes au paradis. Avec des chansons fortes, belles, ancrées dans l’actualité mais aussi pleines de références aux poètes: Apollinaire, Neruda, Verlaine… Des titres que l’on aime à écouter et ré-écouter comme Charleroi ou L’espoir.

Singulier et remarquable

Bref, Lavilliers est toujours un artiste singulier, inspiré et remarquable. Et si le son est moins puissant, si l’effet est moins physique, si le temps fait son oeuvre, inexorablement, il y a toujours de l’émotion et de la beauté à l’écouter. C’est déjà bien car c’est assurément rare…

Mercredi 28 mars à 20h30 au Zénith.

À propos de l'auteur

Marc François

A débuté le métier de journaliste parallèlement sur une radio libre et en presse écrite dans les années 80. Correspondant de plusieurs médias nationaux, rédacteur en chef de l’hebdomadaire Info Magazine (Clermont, Limoges, Allier) pendant 9 ans, il a présidé le Club de la Presse Clermont-Auvergne entre 2009 et 2013. Il est l’initiateur de 7 Jours à Clermont.

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