A l’ère du numérique, la presse écrite n’est pas au mieux de sa forme. Il existe heureusement, dans l’univers des magazines, des éditeurs qui prennent encore le risque de proposer de nouveaux titres à l’instar de Fabrice Roux, bien connu dans le milieu presse moto et François-Xavier Forgereau dirigeant d’une des plus grosses agence de publicité de la métropole.
Les deux clermontois conscients des richesses que possède le territoire, ont souhaité créer un magazine positionné «haut de gamme», afin d’en révéler tout le potentiel et toute la beauté. Comme le dit le publicitaire clermonto-parisien Nicolas Bordas, dans un entretien au sommaire du n°1, « L’Auvergne est une région magnifique qui a des atouts incroyables mais qui ne les met pas toujours suffisamment en avant. L’Auvergne souffre selon moi d’un excès de discrétion « . Auvernha (clin d’œil qui rappelle que le sud de la région est un peu ancré en Occitanie) va donc tenter la délicate mission de mettre ces atouts en avant de manière durable et sans basculer dans les habituels clichés de la presse de territoire.
Mettre en avant un certain art de vivre
Avec un peu d’actualité mais surtout quatre grandes rubriques Outdoor, Terre & saveurs, Art de vivre et, Auvernha propose un instantanée de ce qu’il faut savoir ou faire actuellement dans la région sans oublier le passé et l’histoire. Ainsi dans le n°1, une traversée du Sancy au puy de Dôme et un road trip en Combi California cohabitent avec l’histoire du whisky dans l’Allier et le récit du tournage du film Grand-Prix à Charade. Des rencontres, des interviews, des recettes, des découvertes… complètent le sommaire, le tout magnifiant un certain art de vivre auvergnat.
Si l’on accuse souvent le Bougnat de rechigner à la dépense, Auvernha prouve le contraire en ne « mégotant » pas sur la qualité et le grammage du papier, le design et la qualité iconographique. Mettre en avant les qualités de la région sans user toutefois d’un style trop ostentatoire voilà peut-être une des recettes pour lutter efficacement contre le jansénisme désuet et la trop grande discrétion caractéristique du Massif central.
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