Le mois de novembre berce Oléron d’une langueur monotone, comme dit le poète. L’ile est calme, très calme en effet. Toutes les maisons sont closes attendant sans doute les maillots et bikinis de l’été. L’estivant manque.
Moi, j’aime. La nature pour moi tout seul. Egoïste voyageur. Mais en réalité l’ile vit. Deux espèces se partagent l’espace, les ostréiculteurs et les oiseaux bien que quelques artistes subsistent encore au fond de leurs cabanes bigarrées. Le tour de l’ile est vite fait mais il ne faut pas hésiter à se perdre, les routes ne manquent pas entre les claires et les chenaux. Surtout garez vous si un tracteur tirant une barge pleine de casiers à huitres vous croise, il est chez lui et pour dire vrai prépare votre repas de Noël.
Intéressant d’entrer chez les ostréiculteurs, ils ont un réel boulot, astreignant. Après quelques semaines dans les claires, ils sortent les huitres, les trient, les lavent et parfois un acheteur est là qui les goûte et dit « encore une semaine de claire… » jugement de connaisseur. Moi je les trouve bonne, jugement de néophyte.
Bien, après le fort de Vauban, le stakhanoviste de la muraille, un coup d’oeil sur le phare du Chassiron histoire de renifler l’iode de l’océan. Un dernier chalutier rentre au port, moi je mange en terrasse, au soleil, tranquille à la Cotinière, une star de la télé à la table à coté. Il ne m’a même pas reconnu…
Crédits photos : Patrick Bossin & Brigitte Hugot
Musique : Dee Yan Key – Moody Breakfast (CC BY NC SA)
Phare de Chassiron…
Très belles photos !
Ça donne envie ….
Merci Patrick pour ce beau reportage.